
Tchétchénie: Hamon et Macron condamnent la répression homophobe, un rassemblement prévu demain à Paris
Après l’Allemagne ce week-end, c’est au tour de Paris de se mobiliser contre la répression homophobe en Tchétchénie. L’Inter-LGBT, SOS homophobie, HES et Amnesty International appellent à un rassemblement jeudi 13 avril, à 19 heures, « pour faire pression sur les autorités russes et tchétchènes pour qu’une enquête indépendante soit ouverte et que cessent ces persécutions. » Depuis les révélations début avril, du journal russe indépendant Novaya Gazeta, d’une vaste purge contre les gays en Tchétchénie, république du Nord Caucase faisant partie de la Fédération de Russie, les réactions internationales se font de plus en plus entendre. Mais les autorités françaises sont restées jusque là silencieuses, face à l’arrestation d’une centaine d’hommes et les informations faisant état de tortures, et même de meurtres puisque trois hommes seraient décédés depuis le début de la répression homophobe. Sur Twitter, Benoit Hamon, le candidat du Parti socialiste a été un des premiers politiques à réagir.
La communauté internationale doit condamner les exactions rapportées par la presse de Kadyrov contre les homosexuels en #Tchétchénie #LGBTI https://t.co/ymxDK0wwAB
— Benoît Hamon (@benoithamon) April 11, 2017
Je condamne les actes odieux perpétrés contre les homosexuels en Tchétchénie. La France et l’Europe doivent s’engager contre ces attaques.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 11, 2017
Une pétition, en coopération avec le Réseau LGBT russe a été lancée sur All Out. Elle vise les 80000 signatures et en est déjà à 70000 ce matin. Elle demande que les « pouvoirs publics russes lancent une enquête immédiate sur ces atrocités et traduisent en justices tous les responsables des arrestations, des tortures et des assassinats perpétrés envers les homosexuels de Tchétchénie. » Face à ces accusations, les autorités tchétchènes ont toujours nié mais avec des explications qui font froid dans le dos. Un porte parole du très autoritaire chef de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a en effet déclaré: « Vous ne pouvez pas arrêter ou réprimer des gens qui n’existent pas dans la République. L’homosexualité n’existe pas ici. » Il a ajouté: « Si ces personnes existaient en Tchétchénie, la loi n’aurait pas à se soucier d’eux, vu que leurs propres parents se seraient déjà occupés définitivement de leurs cas. »
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Mise à jour: Deux autres candidats à la présidentielle ont réagi au sujet de la répression des homosexuels en Tchétchénie, Philippe Poutou du NPA et Jean-Luc Mélenchon, de la France insoumise:
Persécution, camps d’enfermement, torture… Colère et révolte face aux violences homophobes en Tchétchénie. #Solidarité #KadyrovCriminel pic.twitter.com/AULZK25MpA
— Philippe Poutou (@PhilippePoutou) April 12, 2017
Le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a publié un communiqué: « Nous nous élevons contre les violences invraisemblables qui se déroulent actuellement en Tchétchénie. Les personnes LGBTI de Russie subissent déjà l’arsenal législatif homophobe et transphobe des lois fédérales de ce pays, adoptées ces dernières années. Mais désormais le président de la République de Tchétchénie Ramzan Kadyrov, installé par le Kremlin, a lancé les forces de l’ordre contre les LGBTI (lesbiennes, gays, bi, trans, intersexes) soi-disant en « prévention » d’une gaypride. Des ONG russes relatent l’existence de camps, voire d’assassinats de personnes LGBTI dans ce contexte aggravé. C’est insupportable !
(Image par VitaliyPozdeyev via iStock)