GPA: L’ADFH répond (sèchement) à Jean-Luc Mélenchon
Alors que les Etats généraux de la bioéthique viennent de s’ouvrir, le débat sur la PMA et la GPA reprend de plus belle. Une déclaration a été remarquée, celle de Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise. Dans l’émission de David Pujadas sur LCI il s’est dit favorable à la PMA, mais « opposé » à la GPA « parce que ce sont les pauvres qui utiliseront leur corps pour faire des enfants aux riches. Il n’y a pas de droit À l’enfant. Il y a des droits DE l’enfant. »
« Si on commence à accepter la GPA, on accepte la marchandisation des corps. Et on finira à en venir par des choses comme la vente d’organes. », poursuit-il. La position n’est pas nouvelle pour le député, mais elle montre que même à gauche on reste décidément sensible aux arguments de la manif pour tous et sourd aux revendications des associations homoparentales.
Si on commence à accepter la GPA, on accepte la marchandisation des corps. Et on finira à en venir par des choses comme la vente d'organes. #24hPujadas #LCI
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) January 18, 2018
« 86% des sympathisants de la France Insoumise favorables à la reconnaissance de la GPA »
Joint par Hornet, Alexandre Urwicz, de l’Association des familles homoparentales (ADFH) lui répond sèchement: « Ces propos ignorent totalement le sort des enfants nés par GPA qui attendent d’avoir un état civil reconnu par la France alors même que 86% des sympathisants de la FI sont favorables à cette reconnaissance. «
De plus, ajoute le militant: « Sur la GPA, les sympathisants FI sont 77% à souhaiter la légalisation d’une forme de GPA
« Les enfants nés par le recours à la GPA sont là. Ils ont des parents, hétérosexuels ou homosexuels peut-on lire dans la tribune signée notamment par Irène Théry ou Elisabeth Badinter. Ils sont des milliers, de plus en plus visibles, on ne peut plus les ignorer comme des fantômes et faire comme s’ils n’existaient pas. On ne peut pas continuer à bafouer leurs droits en ignorant les jugements de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui ne cesse de condamner la France. »
Par ailleurs, dans un communiqué: l’ADFH « demande la création d’un nouveau critère de discrimination : Les conditions de naissance ou le mode de conception de l’individu. Les enfants nés par GPA/PMA ne peuvent pas être sempiternellement stigmatisés dans ces débats. On ne saurait reprocher à un enfant ses conditions de naissance. »
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