Podcast: mieux connaître la Tunisie côté LGBT avec Aswat Queer

Podcast: mieux connaître la Tunisie côté LGBT avec Aswat Queer

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Dix ans après la révolution tunisienne, qui a mis fin à la dictature de Zine Ben Ali, où en est le militantisme LGBT?

Le sociologue Antoine Idier, à qui l’on doit notamment les livres Les alinéas au placard ou Les vies de Guy Hocqenghem, et le juriste Wahid Ferchichi ont rencontré une dizaine d’actrices et d’acteurs de la communauté LGBT locale. Les entretiens sont diffusés dans le cadre d’un podcast intitulé Aswat Queer.

L’homosexualité est toujours pénalisée en Tunisie. L’article 230 du code pénal prévoit jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour des personnes ayant des relations sexuelles avec des personnes du même sexe. Et de nombreuses associations, locales comme internationales, demandent à la Tunisie d’arrêter les « tests anaux » censés déterminer l’homosexualité d’une personne.

Dans le premier épisode d’Aswat Queer, on peut entendre  Ramy Khouili, médecin, directeur de l’ATFD, la principale association féministe, et auteur d’un livre sur l’histoire de la répression de l’homosexualité en Tunisie.

Vous pouvez écouter le premier épisode du podcast en cliquant sur le lien suivant:

1. Ramy Khouili, directeur de l’ATFD

 

« Entendre directement des voix, des langues et des mots »

« Je connais Wahid Ferchichi – juriste, qui a notamment fondé l’Association de défense des libertés individuelles – depuis quelques années, nous sommes amis, nous nous lisons mutuellement et avions envie de « faire quelque chose », de travailler ensemble, explique Antoine Idier à Hornet. J’ai été très intéressé, voire fasciné, par l’effervescence de la scène LGBT tunisienne. »

« Wahid a attiré mon attention sur la nécessité de commencer à en écrire une histoire, de documenter ce qui s’est passé depuis 2011, poursuit le sociologue. En 10 ans, beaucoup a été fait ; une génération s’est énormément démenée, impliquée, d’autres acteurs apparaissent. La forme podcast a été choisie – elle s’est presque imposée d’elle-même parce qu’elle permet de faire entendre directement des voix, des langues et des mots, de faire entendre une diversité de parcours et de regards. L’Institut français de Tunis, qui co-organise avec des associations LGBT tunisienne le festival « Couleurs d’avril », a apporté un soutien à ce projet. »

Pour les prochains épisodes, diffusés tous les 15 jours, Antoine Idier et Walid Ferchichi ont notamment rencontré le directeur de Mawjoudin We Exist, une militante de l’association féministe Chouf, le directeur de Shams, une député qui a présidé la Commission pour les libertés.

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