Insultes, menaces de mort: Le youtubeur gay Bilal Hassani dénonce le cyber-harcèlement dont il est victime
Trop c’est trop pour le youtubeur gay Bilal Hassani. Il y a deux jours, le 13 novembre, cet ancien candidat de The Voice Kids, devenu très populaire sur les réseaux sociaux, poste sur Twitter une courte vidéo d’un showcase. On le voit chanter sa reprise de Djadja, d’Aya Nakamura devant un public manifestement conquis.
En ce jour de commémoration des attentats du 13 novembre, les commentaires haineux, dont il a hélas l’habitude, prenne un tour particulier: « Fallait pas attaquer le Bataclan, mais celui-ci », « Ils sont jamais là quand on en a besoin les barbus explosifs », « Petite bombe discretos et hop plus de depsos ». Un autre lui conseille d’aller en boîte à Orlando parce que « c’est le feu ». Quarante neuf personnes ont perdu la vie au Pulse, un club gay d’Orlando, le 12 juin 2016, victime d’un tueur armé jusqu’aux dents.
Mobilisons-nous contre le cyberharcelement !
Dénoncez tous les messages haineux avec le hashtag #stopaucyberharcelement.
Il est temps d’agir ! pic.twitter.com/KXad150kwW
— Get Beauty Paris (@GetBeautyParis) November 13, 2018
Face à ce déferlement de haine, le jeune homme a décidé de réagir et a posté une nouvelle vidéo sur Youtube — où il est suivi par plus de 500 000 personnes — dans laquelle il dénonce l’indécence de ces commentaires qui font référence aux attentats du 13 novembre et surtout l’inaction de Twitter face au cyber-harcèlement dont il est victime quotidiennement depuis plusieurs mois.
Voir la vidéo de Bilal Hassani sur le cyber-harcèlement:
Bilal Hassani incite donc à faire des captures d’écran des messages haineux et à les signaler à Twitter. On peut aussi dénoncer les commentaires sur la plateforme du gouvernement.
Le youtubeur n’est pas le premier (et sans doute pas le dernier) à critiquer les réseaux sociaux pour leur inaction face à la haine et au cyberharcèlement en ligne. Les hommes politiques Ian Brossat et Jean-Luc Romero, ou l’animateur télé Christophe Beaugrand ont par le passé appelé Twitter et Facebook à mieux réguler leur contenu. Il y a encore manifestement du travail à faire.