Pour ces six candidats, Mr. Gay World n’est pas un concours de beauté : c’est une quête pour trouver un ambassadeur mondial de la cause LGBTQ

Pour ces six candidats, Mr. Gay World n’est pas un concours de beauté : c’est une quête pour trouver un ambassadeur mondial de la cause LGBTQ

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Cette semaine, 21 hommes venus du monde entier se retrouveront à Knysna, en Afrique du Sud, et concourront pour le titre de Mr. Gay World 2018. Le concours se déroulera sur quatre jours et servira à déterminer lequel représente le mieux son pays tout en étant le mieux à même d’exercer les fonctions d’ambassadeur des droits LGBTQ dans le monde entier. Nous avons parlé avec six des candidats en lice cette année pour en apprendre plus sur la compétition, sur les raisons de leur candidature et sur ce qu’ils en attendent.

« La Nouvelle-Zélande a déjà remporté le titre de Mr. Gay World deux fois« , rappelle Mr. Gay Nouvelle-Zélande, Ricky Devine-White. « Au sein de la communauté gay néo-zélandaise, il est donc plutôt bien vu de candidater à ce concours« .

« C’est mon mari qui a suggéré le premier que je devrais me porter candidat cette année« , admet-il.

Depuis qu’il a été sacré Mr. Gay Nouvelle-Zélande, en février, Ricky Devine-White a utilisé les réseaux sociaux pour participer aux festivités de la Pride et pour devenir un défenseur affiché de la dépénalisation des identités LGBTQ dans les îles du Pacifique, ainsi que de la New Zealand AIDS Foundation, la principale organisation néo-zélandaise de lutte contre le sida.

« Depuis que j’ai remporté le titre de Mr. Gay Nouvelle-Zélande, je n’ai passé qu’un seul week-end sans me rendre à un événement LGBTQI« , dit-il. « Mais j’adore notre communauté et être occupé, donc ça me va très bien« .

Mais si le concours de Mr. Gay World demande en effet à ses participants d’être des ambassadeurs actifs de la communauté LGBTQ, il ne s’agit-là que d’un des nombreux critères sur lesquels ils sont évalués.

Avant même que la grande finale de Mr. Gay World ne commence, chaque candidat aura été jugé sur la façon dont il aura mené une campagne en faveur de la communauté LGBTQ et dont il aura utilisé pour cela les réseaux sociaux.

En outre, chaque postulant est évalué sur la base d’une vidéo dans laquelle il présente son action et sa vision pour un monde plus tolérant.

Durant la grande finale, les candidats devront traverser pendant quatre jours une série d’épreuves pour tester leurs qualités personnelles, physiques et émotionnelles. Parmi celles-ci : un défi sportif (qui peut être une course d’obstacles ou un jeu d’équipe) et une évaluation écrite pour jauger leur connaissance de l’histoire LGBTQ mondiale.

Ils seront également notés au cours d’une séance photo et de plusieurs défilés durant lesquels ils devront porter une tenue de soirée, un maillot de bain et un costume traditionnel reflétant les coutumes vestimentaires de leur pays.

« Avant de m’inscrire à Mr. Gay Belgique, j’étais très méfiant à l’égard des concours de beauté, parce qu’ils ont malheureusement une mauvaise réputation« , reconnaît Jaimie Deblieck. Le candidat belge a utilisé sa notoriété pour mener des campagnes de sensibilisation à l’autisme, aux discriminations au travail et à la violence physique au sein de la communauté LGBTQ.

« Beaucoup de gens pensent que Mr. Gay World n’est qu’un concours de beauté comme un autre, qui récompense les candidats les plus beaux et ceux qui ont payé le plus cher« , ajoute-t-il. « C’est complètement faux. »

« Peu importe d’où vous venez, ce que vous avez ou à quoi vous ressemblez. Dans ce concours, tout le monde a sa chance, du moment que vous êtes prêt à vous battre pour une chose : l’égalité. »

Mr. Gay Philippines, Gleeko Magpoc, abonde dans son sens. « Certains pensent qu’il s’agit d’un concours de beauté, donc ils s’attendent à ce que les candidats ressemblent à des dieux grecs« , dit-il. « Mais en réalité, il s’agit de trouver un chef de file pour notre communauté à l’échelle mondiale« .

Le mari de Gleeko Magpoc était cette année l’un des finalistes de Mr. Gay Inde. C’est ce qui lui a donné envie d’entrer dans la compétition. Depuis, il utilise les réseaux sociaux pour combattre la misogynie et la haine de la féminité à l’intérieur comme à l’extérieur de la communauté LGBTQ.

Même les candidats parvenus jusqu’à la grande finale doivent passer un entretien sur scène durant lequel on leur demande d’apporter une réponse mûrement réfléchie à un des défis qui se posent à la communauté LGBTQ.

Les juges se baseront sur la réponse du candidat pour évaluer sa capacité à remplir les fonctions d’ambassadeur de bonne volonté de façon à la fois humble et charmeuse. Le candidat doit faire preuve d’ouverture sur les autres et des qualités naturelles qui inspireront d’autres personnes à se battre pour quelque chose de plus grand qu’elles-mêmes.

C’est une noble ambition, en effet, qui reflète parfaitement ce que les juges attendent d’un ambassadeur à l’échelle mondiale.

« [En participant à Mr. Gay World], j’ai pu faire connaître mon histoire et ce qui s’est passé (ou ce qui se passe encore) dans la communauté gay à tout le monde » explique Mr. Gay Portugal, João Pedro de Oliveira. « Cela a permis d’aider de nombreuses ONG, de donner vie à mes campagnes de sensibilisation et, le plus important, de faire progresser la communauté LGBTIQ. »

Oliveira a utilisé sa visibilité en tant que finaliste de Mr. Gay World pour susciter une prise de conscience à propos de l’âgisme et du sida. Il a aussi participé à l’organisation de la campagne Apóyate, apóyanos (que l’on peut traduire par « aide-toi, aide-nous« ), qui incite les membres de la communauté LGBTQ à partager leurs expériences de la queerphobie et de résistance à cette dernière.

« Ce qui m’a incité à déposer ma candidature, c’est ma volonté d’élargir mon travail social en faveur des LGBTI« , explique Mr. Gay Australie, Jordan Bruno. Il a passé l’année dernière à se battre en faveur du mariage pour tous dans son pays. Il a aussi publié un livre de cuisine dont les bénéfices ont été reversés à des associations dont le but est d’améliorer la santé mentale des jeunes queers.

« Mr. Gay World est un formidable moyen de venir en aide aux autres« , ajoute-t-il. « J’ai mené beaucoup d’actions en Australie mais j’ai réalisé qu’il était difficile de m’adresser aux personnes qui vivent à l’étranger. Mr? Gay World me permet de les atteindre et de partager mes actions dans le monde entier« .

Durant leur séjour en Afrique du Sud, les candidats de Mr. Gay World 2018 pourront faire connaissance les uns avec les autres, rencontrer les organisateurs du concours et visiter une réserve naturelle qui cherche à restaurer l’écosystème de la région de Knysna.

Pour la plupart des candidats, il s’agira de leur première immersion dans la culture sud-africaine, son peuple, ses langues et sa nourriture. Pour tous, ce sera une occasion de remporter le titre de Mr. Gay World 2018 et de porter leur combat en faveur des droits LGBTQ à l’échelle mondiale.

« J’aimerais être le premier Sud-Américain à remporter ce concours afin de faire connaître notre culture et nos droits » explique René Rivera Lizana, Mr. Gay Chili.

« J’ai la chance de connaître des réalités différentes de celles des autres candidats et d’aider autant que je le peux« , ajoute-t-il. « C’est une expérience unique et nous devons tous nous rassembler pour permettre le changement dans la communauté LGBTQI du monde entier« .

Que pensez-vous du concours Mr. Gay World 2018 ? Dites-le nous dans les commentaires !

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