5 raisons d’aller voir « Cirque plein d’airs », le nouveau spectacle des Caramels Fous !

5 raisons d’aller voir « Cirque plein d’airs », le nouveau spectacle des Caramels Fous !

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Deux ans après le très réussi Il était une fois complètement à l’OuestLes Caramels Fous ont planté leur chapiteau au Théâtre Le 13e Art avec une nouvelle comédie musicale encore plus ambitieuse : Cirque Plein d’Airs. Hornet était à la première et vous donne cinq raisons d’aller les applaudir.

 

1 – Pour découvrir la plus ancienne compagnie gay française

Et oui, Les Caramels Fous ont déjà trente-cinq ans ! La troupe interlope 100 % garçons se crée en 1982 sur le modèle des chorales gay américaines. Les débuts sont timides mais, dès les années 1990, le succès est au rendez-vous – aussi bien auprès des homos que des hétéros – avec des spectacles qui oscillent entre la revue et le musical de Broadway : La Bête et la belle, Les Dindes galantes (qui leur valut une nominations aux Molières), Pas de Gondoles pour Denise… Depuis trois décennies, la recette des Caramels ne change pas : beaucoup de bonne humeur, une pincée d’humour camp et un talent incomparable pour détourner à la sauce gay les standards de la chanson française ou anglo-saxonne. Une recette qui doit beaucoup à la plume de Michel Heim qui signe tous les textes jusqu’en 2013. Seule ombre au tableau, cette compagnie amateur doit composer avec des coûts de production toujours plus importants qui menacent son avenir. Les Caramels ont beau faire salle comble à Paris, la rentabilité n’est possible qu’avec des tournées en région difficiles à mettre en œuvre, surtout quand les directeurs de théâtres se montrent frileux avec les thématiques LGBT.  Raison de plus pour aller les soutenir et pour parler d’eux !

 

2 – Pour ses messages d’acceptation

Depuis le départ de Michel Heim, c’est Antony Puiraveaud qui est en charge des livrets. Il a su garder l’esprit des Caramels tout en leur apportant une nouvelle fraîcheur. Après la géniale parodie de western dans Il était une fois complètement à l’Ouest, changement de registre avec un spectacle pour grands enfants qui détourne les codes du cirque. « Au départ, je voulais faire la foire aux monstres et parler de l’acceptation du corps. Mais on s’est vite rendu compte qu’il était compliqué de faire danser des frères siamois pendant deux heures. (rires) Alors, Les Caramels m’ont demandé de me recentrer sur le thème du cirque », nous a confié Antony. Dans son chapiteau, on y croise ainsi une femme à barbe tout juste décédée, une écuyère écervelée, un clown dépressif hermaphrodite, une dresseuse d’hommes très jalouse ou encore une bande de tziganes à voile et à vapeur. La folie et la légèreté générales n’empêchent pas de véhiculer des messages d’acceptation à l’égard des LGBT mais aussi d’évoquer d’autres sujets, comme celui du rejet des étrangers.  « A côté des paillettes, il y a  des moments très noirs », poursuit l’auteur. Un peu plus sombre qu’à son habitude, ce nouveau spectacle joue des ruptures de ton et s’amuse de ces contrastes.

 

3 – Parce qu’avec ce nouveau spectacle, ils ont mis la barre très haut !

« Les Caramels ont toujours eu un très haut niveau d’exigence », rappelle Thierry Quessada, président de la compagnie que l’on peut aussi voir sous les traits de la tzigane Varvara. A tel point que l’on a du mal à croire qu’ils sont tous amateurs. D’autant que Cirque plein d’airs met la barre encore plus haut ! Les arrivées successives d’un nouveau coach vocal (David Jean) et d’un nouveau metteur en scène (Stéphane Druet) ont perfectionné leurs méthodes de travail et les a ouverts vers de nouveaux horizons. « Il faut se permettre des choses que ne se permettent pas d’autres compagnies. Le public veut être surpris ». Pour la première fois aussi, les partitions des chansons ont été entièrement réarrangées par Samuel Rozenbaum et enregistrées en studio par des musiciens. Nous sommes également éblouis par la qualité des maquillages et des costumes imaginés par Denis Evrard ainsi que par les chorégraphies de Alma De Villalobos. Un travail collectif de longue haleine (il a fallu un an pour créer le spectacle) qui porte évidemment ses fruits sur scène !

 



4 – Pour découvrir les nouveaux membres des Caramels

A l’instar du Magic Circus de Jérôme Savary, les membres des Caramels forment une véritable famille. Ils viennent d’horizons différents mais partagent tous la même envie de créer ensemble. « Chez nous, quelqu’un de trop individualiste ferait fausse route. Il faut aussi savoir s’investir. Tu y consacres un weekend sur deux pendant une année pour les répétitions, il faut s’occuper de la communication… », précise Thierry Quessada. Loin d’être découragés par l’implication demandée, ils sont plus de cinquante à postuler tous les deux ans pour tenter d’intégrer la troupe. C’est le cas notamment de Amaury Guiraud (photo ci-dessus) qui fait partie des huit petits nouveaux : « J’ai découvert les Caramels avec leur avant-dernier spectacle. Je voulais faire du chant et de la danse. J’ai fini par postuler. Dans la troupe, il y a beaucoup de bienveillance. Nous sommes tous des passionnés, toujours contents de nous retrouver. C’est très fort de partager ça jusqu’au moment des représentations ». A coté de ceux qui font leur baptême du feu, on retrouve aussi un grand nombre d’habitués comme Vincent Baillet, qui nous éblouie avec ses talents d’acrobates, ou encore Jérôme Cuvillez, qui a troqué ses tenues de cow-boy sensible pour celles d’un patron de cirque.

 

5 – Pour les parodies de chansons

Si on aime tant Les Caramels, c’est aussi pour leur faculté à détourner nos chansons préférées ! Comme toujours, les inspirations sont variées et donnent lieu à de magnifiques trouvailles. Plus encore que dans les précédents spectacles, les numéraux musicaux sont partie prenantes de l’intrigue :  « Les garçons jouent pendant les chansons. C’est la touche du metteur en scène Stéphane Druet qui aime bien faire vivre les dialogues à l’intérieur des chansons », rajoute Antony Puiraveaud. Vous ne résisterez pas aux réécriture de Alexandrie, Alexandra, Bad Romance, Moi, Lolita, Résiste, J’ai encore rêvé d’elle, Beat it… Quant au final sur It’s raining men (devenue Soyons nous-mêmes), il sonne comme un nouvel hymne à la différence égayé par des parapluies multicolores.

 

« Les Caramels Fous : Cirque plein d’airs »
Jusqu’au 4 mars 2018
Théâtre Le 13e Art
Centre commercial Italie 2
Place d’Italie – 75013 Paris
Infos et réservations : www.le13emeart.com

Crédit photos : Fred Pierre

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