Centre d’archives LGBTQI: la mairie de Paris lance son propre projet

Centre d’archives LGBTQI: la mairie de Paris lance son propre projet

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Dans un projet qui depuis plus de quinze ans aura connu de multiples rebondissements, celui-ci n’est pas le moindre. La mairie de Paris annonce sur Têtu.com qu’elle va lancer son propre projet de Centre d’archives, nommé pour l’instant « Maison des cultures LGBTQI+ ». Il sera situé rue Mahler, dans le IVème arrondissement.

« Prenant acte de la maturation lente du projet d’archives, et avec des associations en demande d’un lieu de réunion, d’exposition et de stockage pour certaines d’entre elles, nous souhaitons créer la ‘Maison des cultures LGBTQI+’ », ont déclaré le premier adjoint Emmanuel Grégoire et l’adjointe chargée de la lutte contre les discriminations Hélène Bidard à Têtu.

Cette décision fait suite au refus du collectif Archives LGBTQI, qui avait pourtant été désigné comme porteur du projet par l’ancien premier adjoint Bruno Julliard, de répondre à l’appel d’offre lancé par la mairie en avril dernier.

LIRE AUSSI | Le collectif Archives LGBTQI refuse de répondre à l’appel d’offres de la ville de Paris et «veut avancer»

Afin de ne pas froisser le collectif, Emmanuel Grégoire assure à Têtu que ce projet sera différent de celui d’Archives LGBTQI et qu’il s’agira pas principalement d’archives, mais d’un lieu « de visibilité, de mémoire et d’animation pour la communauté ».

Selon le site du magazine gay, une personne devrait être recrutée à temps plein pour faire l’accueil et animer le lieu. Et la « Maison des cultures LGBTQI+ » devrait ouvrir ses portes début 2020, à quelques mois des élections municipales.

De son côté, le collectif Archives LGBQI peaufine son projet et recherche toujours un local de 500 mètres carrés, à Paris ou en banlieue parisienne, ainsi que des financements.

HISTOIRE DU PROJET

Le projet de Centre d’archives a été lancé au début du premier mandat de Bertrand Delanoë à la tête de Paris, en 2001. D’abord piloté par Jean Le Bitoux, fondateur de Gai Pied, puis par l’universitaire et militant Louis-Georges Tin, il n’avait pas abouti. Il avait été relancé avec l’élection d’Anne Hidalgo, et a connu un coup d’accélérateur en particulier après la sortie du film 120 battements par minutes. Bruno Julliard, alors premier adjoint, avait officiellement désigné le collectif Archives LGBTQI comme porteur du projet. Puis Bruno Julliard a quitté son poste et dans un revirement inattendu, l’Etat, pour financer le projet, a exigé un appella d’offres et un système de fonctionnement qui ne laisserait plus les mains libres à la communauté.  Une condition rédhibitoire pour le collectif, qui a rejeté également la proposition d’un local rue Mahler, ce dernier étant jugé inadéquat pour l’accueil du public.

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