Le Costa Rica a élu un président gay-friendly, mais la route vers l’égalité des droits sera longue

Le Costa Rica a élu un président gay-friendly, mais la route vers l’égalité des droits sera longue

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Le 1er avril, un candidat pro-LGBT a gagné l’élection présidentielle au Costa Rica. Il se nomme Carlos Alvarado Quesada et il a battu son adversaire évangéliste de 43 ans, Fabricio Alvarado Muñoz, avec 60.74% des votes contre 39.26%. Les observateurs s’attendaient à un résultat plus serré notamment parce que l’égalité des droits pour les couples gays et lesbiens était devenue une question centrale pendant la campagne, grâce à une décision de justice inédite.

Mais même si le nouveau président est gay-friendly, la route vers l’égalité des droits ne sera pas facile.

Début 2018, la Cour Inter-Américaine des Droits Humains, a jugé que le Costa Rica et 19 autres Etats membres devaient reconnaître la validité des mariages entre personnes de même sexe, sans préciser toutefois comment ou à quelle échéance. Cette décision a suscité un fort retour de bâton au Costa Rica, en particulier chez les électeurs conservateurs, ce qui à aidé Muñoz à monter en puissance, dans un pays ou 26% des citoyens se définissent comme évangélistes et 61% des personnes s’opposent au mariage pour tous.

Pendant la campagne, Muñoz s’est engagé à ne pas autoriser l’ouverture du mariage, à retirer le Costa Rica de la Cour Inter-Américaine des Droits Humains et à mettre fin aux cours d’éducation sexuelle dans les écoles publiques, et tout enseignement d’une soi-disant « théorie du genre », un concept bidon pour lutter contre les droits, des femmes, les questions de genre et les personnes LGBT.

Maintenant que Quesada a été élu, la route vers l’égalité des droits n’est pas encore définie. Les décisions de la Cour Inter-Américaine n’ont pas force de loi. Il revient entièrement aux élus d’appliquer les jugements.

Afin d’ouvrir le mariage aux couples de même sexe, Quesada devra négocier avec une assemblée législative fragmentée entre 7 partis différents. 14 députés sur 57 appartiennent au Parti national de la Restauration, une formation évangélique. Lors de son discours d’acceptation, Quesada a affirmé: « Mon devoir est d’unifier le pays. » — et il pense très certainement à l’assemblée en disant cela.

Malgré cela, le Costa Rica a déjà accordé un certain nombre de droits à ses citoyens LGBT, comme celui de donner leur sang, de servir ouvertement dans l’armée et d’être protégé de la discrimination pour le logement, le travail ou l’administration.

Cependant, il reste à ouvrir l’adoption, le droit de changer de genre de manière officiel et, pour l’instant, le mariage.

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