Eurovision 2018: La ballade gay-friendly, la bombasse, l’icône gay…
Les 43 titres du prochain Concours Eurovision de la Chanson ont été dévoilés. Quelles sont les grandes tendances de l’événement qui se déroulera le 12 mai prochain à Lisbonne ?
Pas de grands bouleversements prévus cette année. Le seul changement notable est peut-être l’absence de Marianne James aux côtés de Stéphane Bern aux commentaires de la retransmission de la finale le 12 mai. Elle sera remplacée par Christophe Willem et Alma (la représentante française de 2017). Et tant pis pour les fans de Jarry, c’est André Manoukian qui sera de la partie pour les demi-finales (les 8 et 10 mai). Beaucoup moins drôle. Les bilingues se connecteront peut-être sur la BBC pour avoir les commentaires en anglais de Graham Norton et les plus chanceux, les abonnés à la chaîne américaine LogoTV, suivront le show avec Michelle Visage et Ross Mathews, très connus des fans du RuPaul’s Drag Race…
Alerte bombasse!
Comme chaque année, après la présentation des vidéos de chaque pays, le grand jeu de l’Eurovision peut commencer : qui fait penser à qui ? L’édition 2018 ne déroge pas à la règle. On aura un Justin Timberlake tchèque, une Kelly Clarkson australienne (et oui, l’Australie est invitée à participer au concours depuis 3 ans), un Jared Leto danois, une Beyoncé chypriote, un Bruno Mars suédois, un Drake autrichien (alerte bombasse !)…
Une ballade romantique avec un couple de garçons…
On retrouvera également deux Xena la Guerrière : une en Finlande et une en Croatie. Et puis, il y aura les habituelles surprises, ceux dont les looks ou les prestations marquent, ceux qui font l’effort de proposer de la nouveauté. Comme l’a brillamment fait le Portugal l’année dernière, ou encore l’Ukraine en 2016. C’est bien le cas de l’Irlande qui propose une ballade romantique avec une vidéo qui met en scène un couple de garçon main dans la main. La chanson se retrouve malheureusement dans la demi-finale la plus forte et a peu de chance d’arriver en finale…
Cette année, la France a plutôt la côte avec son morceau qui raconte la naissance d’une petite fille nigériane sur l’Aquarius, un des bateaux humanitaires qui vient en aide aux naufragés en Méditerranée. Le côté « politique » de la chanson plait. Même si l’engouement a un peu tendance à s’essouffler avec l’arrivée des autres chansons, la France devrait finir dans les 10 premiers si la scénographie est à la hauteur de la chanson.
Les fans gays à fond derrière la candidate israélienne
Le gros buzz de l’édition 2018 est bien sûr la chanson qui représentera Israël. La chanteuse Netta Barzilai (photo) est un mix de Beth Ditto, de M.I.A. et de Björk, trois icones gays. La chanson est résolument féministe. Pour preuve, le refrain : « I’m not your toy/You stupid boy »… On adore ou on déteste. Beaucoup la voient gagner le 12 mai. Les groupes de fans gays sont à fond derrière elle. Les bookmakers anglais la classent « première ». Mais les haters inondent les réseaux sociaux de remarques très grossophobes. Cette «haine » n’est pas sans rappeler les commentaires qu’ont du supporter Conchita Wurst ou Dana International, avec le succès que l’on connaît.