Face aux critiques, la danseuse qui a inspiré « Girl » défend le film

Face aux critiques, la danseuse qui a inspiré « Girl » défend le film

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Nora Monsecour, la danseuse belge qui a inspiré le film Girl, défend le film dans une lettre publiée sur The Hollywood reporter. Le long-métrage retrace l’histoire d’une jeune danseuse trans, Lara, et met le spectateur face aux questionnements parfois brutaux de la jeune fille sur son identité. Si au Festival de Cannes, Girl a triomphé en recevant la Queer Palm et la Caméra d’Or et s’il représentera la Belgique aux Oscars en février prochain, le film de Lukas Dhont a essuyé quelques critiques dans la communauté LGBT.

Le média gay américain Into, propriété de Grindr, a ainsi qualifié le film de « porno traumatique trans », qui doit « être évité à tout prix ». Pour un chroniqueur du média Out, c’est « un film dangereux », qui ne mérite pas un Oscar ».

En France, Komitid a salué une « réalisation virtuose », mais a estimé que « le film entretient aussi le pathos dont les femmes trans font souvent les frais au cinéma : l’obsession du corps (ici, à travers de multiples plans de taping), l’incapacité à se voir comme une femme à moins de correspondre à une apparence stéréotypée, et enfin l’opération présentée comme une ultime délivrance, un accomplissement. »

Certains pointent du doigt le fait que le réalisateur et le comédien qui incarne Lara soient tous deux des hommes cisgenres.

« Il est clair, écrit ainsi Out, que Girl est un nouvel exemple de ce qui arrive quand l’imagination cis prend le pas sur les histoires trans. » Le média dénonce notamment l’obsession du film pour l’entrejambe de la jeune fille, qui donne notamment lieu à une scène très éprouvante.

Nora Monsecour balaie ces critiques d’un revers de main:

« Bien que nos itinéraires personnels divergeaint, Lukas a compris mon besoin absolu d’être fidèle à moi-même. Je me remémore souvent combien il a été fort d’apprendre que des personnes avec un passé si différent pouvaient malgré tout s’entendre. », note-t-elle.

Sur la question des « poncifs », elle insiste que le fait que « Girl n’est pas une représentation de toutes les expériences trans, mais un récit des expériences que j’ai dû affronter au cours de mon parcours. »

« Nous avons fait un film avec des scènes dures, honnêtes. Des scènes qui peuvent être dérangeantes à regarder, mais qui sont cruciales à montrer. Je ne veux pas édulcorer mes expériences ou mettre sous les tapis mes pensées les plus sombres. Je ne devrais pas avoir à le faire — elles sont réelles et pas si rares dans la communauté trans., justifie-t-elle.

Elle s’adresse ensuite directement aux critiques du film: « Ceux qui critiquent Girl empêchent qu’une nouvelle histoire trans soit partagée avec le monde et tentent aussi de me réduire au silence moi et mon identité trans. »

 

 

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