Le guide Hornet du Tokyo gay

Le guide Hornet du Tokyo gay

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Tokyo est une ville extraordinaire. Où, sinon dans la ville-hôte des Jeux Olympiques 2020, peut-on visiter des temples et des sanctuaires antiques au cœur même de la mégalopole la plus moderne du monde ? Tokyo regorge d’animation, et sa vie gay aussi. Pour le visiteur qui découvre la ville pour la première fois, elle peut se révéler intimidante avec ses lumières vives, ses gratte-ciels immenses et ses foules massives.

Mais elle offre énormément de choses à découvrir : sa riche histoire, la nourriture la plus fraîche et la mieux préparée qui soit et, bien sûr, sa vie nocturne. Des clubs survoltés aux bars de quartier intimistes, on peut y faire la fête jusqu’à l’aube.

Et si cela ne suffisait pas, le Japon est l’un des pays d’Asie où les droits des personnes LGBT sont les mieux respectés. Même si la culture nippone est très conservatrice et repose sur des normes sociales strictes, le Japon est, avec Taïwan, l’un des rares pays d’Asie qui acceptent vraiment leur communauté gay. De plus en plus de localités japonaises (dont, à Tokyo, les arrondissements spéciaux de Shibuya et Setagaya) ont légalisé les unions civiles homosexuelles. Cette attitude progressiste contribue à faire du Japon une destination gay de premier ordre.

Les infos à savoir sur le Tokyo gay

Tokyo est une mégalopole gigantesque, comme le rappellent les Nomadic Boys, deux spécialistes du voyage gay. La capitale est divisée en 23 « arrondissements spéciaux », administrés comme des villes distinctes. Chaque arrondissement et chaque quartier a sa propre ambiance et sa propre vibration. Le quartier de Ni-chōme, au sein de l’arrondissement de Shinjuku, est le quartier gay officieux où tout se passe.

Étonnamment, Tokyo est l’une des villes les plus densément peuplées au monde mais aussi celle dont les foules sont les plus ordonnées. Contrairement à ceux de New York, ses piétons attendent que le feu passe au vert avant de traverser la rue. Sur les trottoirs, une règle tacite et très observée veut qu’on circule à gauche (comme les voitures japonaises). Quoi que vous fassiez, n’interrompez pas le flux des passants et ne traversez jamais en dehors des passages cloutés.

Et rangez votre portefeuille : à Tokyo, on ne donne pas de pourboire, ni aux chauffeurs de taxis, ni aux portiers, ni aux serveurs. Mais rassurez-vous : au Japon, l’addition dans les restaurants inclut généralement le service, ce qui fait que personne n’y perd au change.

Sachez aussi qu’à Tokyo, on peut fumer à l’intérieur, notamment dans les petits bars et restaurants. Mais, à l’inverse des lois en vigueur aux États-Unis, fumer à l’extérieur est interdit dans la plupart des quartiers. Des marquages au sol signalent les zones où fumer à l’extérieur est autorisé.

Et si vous avez besoin de quoi que ce soit rapidement et facilement, on trouve des distributeurs automatiques à chaque coin de rue. Et ils ne proposent pas que des bouteilles d’eau ou des canettes de soda, mais aussi de la nourriture ou des vêtements.

Comment circuler à Tokyo

Le Japon possède le meilleur réseau de transport du monde. Le mode de transport le plus commode à Tokyo reste le métro ou le train. La ligne circulaire Yamanote est la principale ligne de la ville et dessert tous ses centres principaux, à l’exception de Roppongi et Asakusa. On voyage facilement avec une carte prépayée Suica ou Pasmo, disponible un peu partout en ville.

Les taxis peuvent également offrir une alternative intéressante, surtout durant les heures de pointe. Mais la course est assez chère, surtout comparée au prix des transports en commun. Mais si vous n’êtes pas pressé, une balade à pied dans Tokyo reste le meilleur moyen de s’imprégner de la culture locale.

Les musées insolites à visiter à Tokyo

Tokyo compte énormément de musées, qu’ils soient dédiés à l’histoire et aux cultures anciennes ou à l’art contemporain. Entre le Musée d’art métropolitain de Tokyo et le Musée national de la nature et des sciences, on peut facilement y passer la journée. Et si vous préférez sortir des sentiers battus, voici quelques musées insolites à visiter.

Les gourmands se rendront au Yokohama Cup Noodles Museum pour tout savoir sur l’histoire des ramen. Entre l’énorme collection de nouilles instantanées de différentes époques et les vidéos retraçant l’invention des ramen, on y apprend beaucoup de choses. Et vous pouvez même créer vos propres nouilles instantanées personnalisées à l’usine de fabrication de ramen du musée !

Si vous aimez les bébêtes grouillantes, le Meguro Parasitological Museum est le seul musée au monde comportant une importante collection de parasites, à la fois fascinante et répugnante. Ancien laboratoire de recherche ouvert en 1953, le musée rassemble environ 300 spécimens de parasites sur deux étages. On commence avec une exposition sur « La Diversité des parasites » au premier étage, avant une autre sur « Les Parasites de l’homme et des animaux » au second. Vous y apprendrez tout ce qu’il faut savoir sur le cycle de vie des parasites et sur les symptômes d’une infection. L’entrée est gratuite mais vous êtes invité à effectuer un don, puisque le musée est géré par une organisation à but non-lucratif.

Bonne nouvelle pour les fans de Gundam : la série d’animation japonaise sur des robots géants a son propre musée, Gundam Front Tokyo, qui comprend également une boutique. Vous ne pouvez pas le rater : il suffit de chercher la statue de Gundam Unicorn de près de vingt mètres de haut qui trône devant. La principale attraction du musée est son théâtre en forme de dôme, avec ses treize haut-parleurs et ses six projecteurs qui diffusent des court-métrages inédits sur toute la surface intérieure du dôme.

On peut aussi faire un tour au Musée des samouraïs, dans l’arrondissement de Shinjuku, pour admirer d’authentiques armures et épées des temps anciens. Chaque jour, des spécialistes divertissent les visiteurs avec des combats d’épées.

Les lieux uniques à voir à Tokyo

Le somptueux jardin impérial de Shinjuku (Shinjuku Gyoen), le quartier branché de Harajuku… Ce ne sont pas les choses à voir et à faire qui manquent à Tokyo. Sans oublier, bien sûr, ses trésors cachés. Voici quelques lieux que vous ne connaissez peut-être pas déjà.

Oubliez Harajuku ! Shimokitazawa, le secret le mieux gardé de Tokyo, est un concentré d’authentique culture japonaise moderne et de mode, une façon différente de découvrir la ville. Tout le quartier baigne dans une atmosphère alternative. L’arrangement des rues et la circulation automobile restreinte ont permis aux boutiques indépendantes de s’épanouir ici.

Le quartier s’étend autour de la gare de Shimokitazawa, lieu de jonction des lignes de la compagnie ferroviaire privée Odakyu Electric Railway et la ligne Keio Inokashira. Il n’y a pas ici que des boutiques et des gens qui font du lèche-vitrine : on y trouve aussi des théâtres, des festivals et des salles de concert renommés, comme le Honda Gekijō, l’un des théâtres « historiques » de Tokyo. Avec ses cafés et ses boutiques de fringues d’occasion et de disques vintages, Shimokitazawa attire toute l’année la jeunesse étudiante japonaise.

Le matin, dans les clubs de sumo, vous pouvez admirer les lutteurs en train de pratiquer leur art. Appelez avant afin de vous assurer qu’il y a bien un entraînement le jour où vous souhaitez vous y rendre. Et respectez bien les règles : par exemple, il est interdit de parler pendant que les lutteurs se concentrent.

Les amoureux des chats doivent faire une halte au Nyafe Melange, un café spécialement dédié à nos amis les félins. On peut bien sûr y commander une boisson chaude ou froide, mais l’attraction principale du lieu, ce sont les chats qui se baladent ici comme chez eux.

Enfin, attendez-vous à une expérience surréaliste au Robot Restaurant, dans Shinjuku. « Exubérant » est le mot qui convient pour décrire son décor. On peut y déguster une cuisine japonaise simple tout en assistant à un spectacle haut en couleurs d’environ deux heures, avec des lumières éblouissantes, des acteurs, des chanteurs, des danseurs, etc.

La vie nocturne gay à Tokyo

La communauté LGBTQ est très présente à Shinjuku, en particulier dans le quartier de Ni-Chome, où l’on trouve des bars, des boîtes et autres commerces gays où passer la nuit à danser, à boire et à faire des rencontres. La plupart de ces établissements sont destinés aux Japonais. Certains accueillent volontiers les touristes, d’autres non. Il y a près d’une centaine de petits bars gays, dont certains accueillent des escorts. On appelle ces petits bars des « bols de riz », car certains ne peuvent contenir qu’une douzaine de clients.

À lire aussi : le très influent film Funeral Parade of Roses nous fait rencontrer les drag-queens du Tokyo des années soixante

Pour les touristes, Arty Farty et Dragon Men sont les établissements gays incontournables de Tokyo. Arty Farty est un club survolté avec suffisamment de place pour que les clients puissent danser et se mélanger. Il accueille régulièrement des Dj’s le week-end, ouvre tard le samedi et reste ouvert jusqu’à 5h du matin.

Dragon Men est un autre bar gay où les touristes sont les bienvenus. On peut s’asseoir aussi bien dedans que dehors et il y a beaucoup d’espace pour socialiser, faire des rencontres et se draguer. La carte des boissons est plutôt bien fournie et il y a des happy hours tous les jours.

L’AiiRO Café (anciennement l’Advocates Café) est un bar et café gay sympa de Shinjuku. Les visiteurs sont accueillis à l’entrée par un immense torii (un portail traditionnel japonais). L’ambiance animée attire une foule nombreuse et diverse. L’AiiRO Café est le bar idéal pour débuter la soirée et se faire de nouveaux amis.

Le Eagle Tokyo est le nouveau bar gay international de la ville, dans Shinjuku. C’est un lieu de rencontres agréable pour les touristes comme pour les Tokyoïtes. L’intérieur fait très hipster, avec sa décoration chic et épurée. Mais le Eagle attire toujours la clientèle bear et cuir qui a fait sa réputation. Leo Lounge est un autre bar populaire auprès de la communauté bear. Pour discuter avec des amis ou s’en faire de nouveaux, c’est le lieu idéal.

On trouve aussi de fantastiques drag-queens à Tokyo, notamment à Campy, où une équipe de drags talentueuses fait se tordre de rire les clients. La carte des boissons de Campy est toute simple, mais on y passe toujours de bons moments.

Les saunas gays de Tokyo

D’humeur coquine ? Vous pouvez passer quelques heures (ou la nuit entière !) chez Kaikan, une chaîne de saunas qui regroupe trois établissements situés dans les arrondissements de Shinjuku, Ueno et Asakusa. On y trouve de vastes zones de jeu humides ou secs et on peut même y dormir dans un lit superposé.

Jin-Ya est un autre sauna gay de Tokyo et l’établissement le plus accueillant pour les étrangers. Il y a là quatre zones de jeu en commun, une salle vidéo qui devient très active tard le soir, un sauna sec et des bains collectifs. Il y a même un toit où l’on peut bronzer nu quand il fait beau ! Jin-Ya n’est pas très loin de la gare d’Ikebukuro. Prenez la sortie C1, marchez tout droit pendant quatre blocs d’immeubles et vous verrez son panneau lumineux.

Junction est un autre sauna gay, avec tout l’équipement traditionnel de ce genre d’établissement, dans le quartier de Takanawa (arrondissement de Minato). Il comporte un espace dédié au cruising ouvert jusqu’à tard dans la matinée. Les touristes sont ici les bienvenus et la clientèle est plutôt jeune.

 

Photos par franckreporter via iStockphoto.com

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