Insultes homophobes dans un Centre RATP: la CGT réagit et condamne
La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. On y voit des grévistes de la RATP portant des dossards CGT insulter copieusement un non-gréviste qui tente d’aller travailler en bus. Le vocabulaire employé est très orienté: « suceur de bite », « pédé », « grosse pute ».
Si @vpecresse ne me bloquait pas je pourrais demander à la #BornAgain de la lutte contre l'#homophobie quelles formations @IDFmobilites prévoit pour faire cesser les "PD", "suceur de bite" et autres "enculé" intolérables de ses employés. #LaGrèveOuiLHomophobieNon @lacgtcommunique pic.twitter.com/RLyRG6SGFG
— Claire Underwood (@ParisPasRose) December 11, 2019
Indépendamment de leur avis sur la grève de nombreux internautes s’en sont émus. La CGT leur a répondu dans un communiqué:
— La CGT (@lacgtcommunique) December 12, 2019
« C’est sans aucune ambiguïté que la CGT-RATP déplore et condamne les propos tenus et le comportement de certains agents mobilisés, dont certains portaient nos couleurs. », peut-on lire dans le communiqué de l’organisation syndicale.
Et la CGT-RATP enfonce le clou: « Jamais la CGT n’admettra que des propos homophobes servent à porter nos légitimes revendications. Jamais nous ne cautionnerons, de tels comportements qui, en réalité, desservent notre combat pour plus de justice sociale. Nous ne détournerons pas les yeux ni resterons silencieux face à de tels agissements ce qui en reviendrait à devenir complice. »
Selon Têtu, la branche RATP de la CGT a reçu les militants mis en cause par la vidéo: « On leur a rappelé que ce n’était pas une façon de faire et qu’ils pouvaient s’exposer à des plaintes de la part du chauffeur ou de la direction. », explique un responsable.
Komitid précise que la RATP « condamne extrêmement fermement les comportements inacceptables observés sur cette vidéo » et annonce l’ouverture d’une enquête.
Sans justifier l’homophobie de ses militants le syndicat tient à expliquer en outre les raisons d’une certaine fébrilité parmi ses troupes: longue présence aux piquets de grève, « présence policière provocatrice », huissiers de justice « se comportant comme des procureurs »…
La CGT-RATP appelle néanmoins ses militant.e.s à « garder la tête froide ».