Jean-Marie Le Pen condamné pour ses propos homophobes
Jean-Marie Le Pen a été condamné hier 28 novembre pour plusieurs propos homophobes.
Le 18 mars 2016, alors qu’il était interrogé sur les affaires de pédophilie dans l’Eglise catholique, Jean-Marie Le Pen avait affirmé que « l’abaissement des règles morales est une constante d’une société décadente, et je crois que la pédophilie, qui a trouvé ses lettres de noblesse… interdites, mais tout de même, dans l’exaltation de l’homosexualité, met en cause toutes les professions qui approchent l’enfance et la jeunesse ».
Le 21 décembre 2016, interrogé par des journalistes du Figaro sur la représentation des homosexuels au sein du Front national, Jean-Marie Le Pen a déclaré que « les homosexuels c’est comme le sel dans la soupe, si y’en a pas assez c’est un peu fade, si y’en a trop c’est imbuvable ». »
Pour ces propos il a été condamné à 400 euros d’amende et 4000 euros d’indemnités pour l’association Mousse, qui avait porté plainte.
Une nouvelle qui réjouit l’association:
« Cette décision confirme la jurisprudence Boutin selon laquelle critiquer l’homosexualité revient à critiquer non pas seulement un concept, mais les personnes homosexuelles elles-mêmes, sans qu’il n’y ait à faire de distinction entre comportement sexuel et orientation sexuelle. », écrit-elle dans un communiqué, avant de poursuivre:
« Cette décision est également fondamentale puisqu’elle vient consacrer le fait que l’appel à la haine est également condamnable lorsqu’il constitue un appel à la haine de soi. Or, on sait l’influence terrible et la violence des discours homophobes sur les personnes homosexuelles. »
L’homme politique était également poursuivi pour ses propos au moment de l’hommage à Xavier Jugelé le policier gay assassiné sur les Champs Elysées. Dans son journal de bord vidéo, il avait critiqué la prise de parole d’Etienne Cardiles, compagnon du policier à l’hommage national: « Je pense que cette particularité familiale doit être tenue à l’écart de ce genre de cérémonie, qui gagnerait d’ailleurs à plus de discrétion », avait-il déclaré.
Il a été condamné à 400 euros d’amende et 7000 euros de d’indemnité au mari de Xavier Jugelé.
Pour Etienne Deshoulières, avocat de Mousse, cité dans le communiqué de l’association : « Ces jugements confirment que la parole homophobe n’a plus sa place dans la politique français. »