Démission de Laurent Wauquiez: Vers un infléchissement des Républicains sur les questions LGBT?

Démission de Laurent Wauquiez: Vers un infléchissement des Républicains sur les questions LGBT?

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Suite à l’échec de son parti aux élections européens — qui n’a rassemblé que 8% des suffrages, Laurent Wauquiez a annoncé hier soir, dimanche 2 juin, sa démission de la présidence des Républicains.

Il ne risque pas de manquer aux militantes et militants des droits LGBT, auxquels il s’oppose depuis de nombreuses années. L’homme politique est en effet un adversaire acharné du mariage pour tous et de l’ouverture de la PMA.

Proche de la Manif pour tous, il a défilé en tête du cortège le 13 janvier 2013, aux côtés notamment de Christine Boutin.

Lors des débats de 2012 et 2013, il n’avait pas de mots assez durs pour le projet de loi. Le 24 janvier 2013, il estimait notamment que permettre aux gays et aux lesbiennes de se marier revenait à une «destruction et un affaissement de tous les repères».

Une fois le projet de loi adopté, celui qui a été maire du Puy en Velay a milité activement pour son abrogation.

Au sein du parti, il a toujours soutenu le mouvement Sens Commun, le courant anti-LGBT au sein des Républicains. C’est donc très naturellement qu’il a offert une place éligible sa liste aux élections régionales de 2016 à la très anti-LGBT Anne Lorne, ancienne porte-parole de la Manif pour tous, et déléguée de Sens Commun. Celle-ci avait promis de s’attaquer aux subventions des associations LGBT dès son entrée en fonction.

Les associations LGBT avaient alors célébré un « mariage homophobe » entre Laurent Wauquiez et le candidat du Front National pour dénoncer sa candidature à la tête de la région Auvergne-Rhône Alpes. En vain, l’homme politique et la militante homophobe ont été élus.

Et l’ont fait payer aux militant.e.S. Dès son élection, Laurent Wauquiez a en effet pris soin de mettre des bâtons dans les roues des associations LGBT, en refusant de leur verser certaines subventions.

Depuis son élection à la tête des Républicains en 2018, il militait activement contre l’ouverture de la PMA aux couples de femmes.

Son départ de la présidence va-t-il permettre d’infléchir la position du parti sur cette question? C’est en tout cas le souhait du député Geoffroy Didier, qui a dénoncé le « conservatisme sociétal » des Républicains et invite le parti dont il est secrétaire général à évoluer:

« Je propose que la droite se pose au moins la question de l’ouverture de la procréation médicalement assistée, qui serait une avancée sociale comme le furent de fait le mariage pour tous, et avant le PACS, et avant l’IVG. », a-t-il ainsi déclaré dans une tribune publiée par le Monde.

Sur Twitter, Joël Deumier, co-président de SOS homophobie, lui emboîte le pas et forme le voeu que la « droite française [reconnaisse] pleinement les libertés et les droits des personnes LGBT ».

Photo: Alesclar

 

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