LGBTphobies : Des crimes et délits LGBTphobes en hausse en 2021
Aujourd’hui 17 mai, c’est la journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies. L’occasion notamment de faire le point sur les chiffres des LGBTphobies en 2021.
SOS homophobie a publié son rapport 2022. L’an dernier, l’association a reçu 1 515 témoignages de LGBTphobies, qui correspondent à 1138 situations. Le chiffre est en baisse : en 2020, il était de 1 818. Il ne faut pas s’en réjouir trop vite, estime l’association: « Notre rapport reste une photographie des LGBTIphobies subies en France, et si le nombre de cas les illustrant s’avère moins important que celui des années précédentes, leur nature ne suggère en rien une diminution des violences. Bien au contraire. Les agressions se font plus violentes, plus récurrentes, laissant les victimes profondément bouleversées dans leurs relations à l’autre et à elles-mêmes. »
C’est en ligne (18%) que des faits de LGBTphobies sont le plus souvent signalés, juste devant la famille (15%) et le travail, les commerces et le voisinage (tous trois à 11% chacun).
Nouveauté cette année, l’association a recensé le profil des agresseurs. Il s’agit en majorité d’hommes, qu’ils soient seuls (38%) ou en groupe (13%).
Crimes et délits en hausse, selon le Ministère de l’Intérieur
Le ministère de l’intérieur a également publié les chiffres des plaintes pour agressions et délits LGBTphobes.
En 2021, les forces de l’ordre ont enregistré 3 790 atteintes commises en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre. Ce sont 2 170 crimes et délits et 1 620 contraventions qui ont été recensés sur l’ensemble du territoire. Par rapport à 2020, le chiffre est en hausse de 28%. Mais 2020 était une année particulière, en raison de la crise sanitaire.
Les faits sont en grande majorité des injures ou de la diffamation (59 %). Ces atteintes ont lieu, la plupart du temps, dans des lieux publics, en milieu urbain et touchent majoritairement les hommes (73 % en 2021) et les jeunes de moins de 30 ans (51 %), précise le communiqué du ministère.
Et il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg. « Le dépôt de plainte est une démarche très peu effectuée par les victimes : environ 20% des victimes de menaces ou violences « anti-LGBT+ » et seulement 5% des victimes d’injures « anti-LGBT+ » déclarent avoir porté plainte en moyenne sur la période 2012-2018, selon I’enquête Cadre de vie et sécurité. », peut-on lire sur le site du ministère.