5 choses à savoir avant d’aller voir « Mamma Mia ! : Here We Go Again »
10 ans après le film avec Meryl Streep, la comédie musicale Mamma Mia ! revient ce mercredi sur grand écran dans une suite logiquement appelée « Here We Go Again », clin d’œil aux paroles de la chanson titre. Si l’intrigue est beaucoup plus poussive que dans le premier opus, le film garde un capital sympathie et gay friendly grâce aux chansons d’Abba et surtout à la présence de Cher qui n’a jamais fait autant vibrer notre baromètre gay.
1 – « Mamma Mia ! », un phénomène mondial
Difficile d’être passé à côté du phénomène Mamma Mia !. Avant de s’afficher sur grand écran en 2008, c’est d’abord une comédie musicale créée en 1999 à Londres où elle se joue encore. Mamma Mia !, c’est la parfaite comédie musicale feel-good avec son intrigue improbable, son ambiance estivale dans le cadre des îles grecques et surtout la présence des tubes d’Abba que l’on connaît par cœur qui nous font encore nous trémousser sur la piste du Tango et des Follivores. Pour la petite histoire, Björn Ulvaeus et Benny Andersson – les deux garçons du groupe – étaient déjà, en 1986, à l’origine de Chess, un autre musical avec des chansons originales. Le public suit et, fort de ce succès, Mamma Mia ! s’exporte à Broadway (où il tient l’affiche pendant presque quinze ans) et dans le monde entier. En France, on a pu voir le spectacle dans sa version originale au Palais des Congrès (2005) avant une adaptation en français au Théâtre Mogador en 2010. On comprend que les producteurs, sentant le bon filon, aient eu envie de réitérer l’affaire avec un nouveau film. Il rejoint ainsi la série de musicals qui, à l’instar de Grease, Funny Girl ou du Fantôme de l’Opéra, ont eu le droit à une suite plus ou moins réussie.
2 – Une suite qui n’en est pas vraiment une
Derrière son apparente futilité, l’histoire du premier Mamma Mia ! distillait quelques bonnes ondes féministes et gay friendly. Donna, le personnage interprété par Meryl Streep, était, en effet, une femme indépendante ayant élevé, seule, sa fille sans savoir qui était le géniteur parmi trois pères potentiels. Un mariage et un coming out plus tard, tout se résolvait sur fond de Dancing Queen et de Waterloo. Dans Mamma Mia ! : Here We Go Again, ces velléités sont étouffées et le discours beaucoup plus simpliste. Donna est désormais décédée (on aura juste le droit a une petite apparition de Meryl Streep à la fin). C’est sa fille, Sophie qui a repris les rennes de l’hôtel tenu par sa mère. Elle décide d’organiser une grande fête pour la réouverture de l’établissement où doivent être présents tous les membres de sa famille. Le film opère alors une série de flashbacks qui nous ramènent dans la jeunesse de Donna, à l’époque où elle a rencontré ses trois amants. On regrettera que, dans cette suite sous forme de prequel, l’homosexualité naissante du jeune Colin Firth soit passée quasiment sous silence.
3 – Cher y est juste divine
La cerise sur le gâteau, ce qui nous fait aimer cette suite malgré ses défauts et ses baisses de rythme, c’est bien entendu la présence de Cher. Son numéro sur Fernando est du diva en barre ! Dès son arrivée en hélicoptère, telle la fée des Lilas dans Peau d’Âne, elle irradie l’écran de paillettes, de perruques improbables et de répliques bien bitchy ! Huit ans après avoir été une patronne de cabaret dans Burlesque, on la retrouve donc ici, plus jeune que jamais, dans le rôle de la mère de Meryl Streep. Les mauvaises langues n’ont d’ailleurs pas manqué de souligner le coté peu crédible de la chose, étant donné que les deux actrices n’ont que trois ans de différence dans la vraie vie. Et si Cher n’y interprète qu’une chanson et demi, rassurez-vous ! Son escapade sur les mélodies suédoises lui a donné des idées et elle prépare justement… un album de reprises d’Abba. On a hâte.
Et parce que l’on n’en a jamais assez, Cher et Meryl Streep (qui avaient déjà tourné ensemble dans Le Mystère Silkwood en 1983) sont à l’origine du moment le plus gay friendly de l’été. En effet, le 17 juillet dernier, soir de la première à Londres, les deux actrices nous ont offert un baiser qui a mis en émoi toute la communauté LGBT anglo-saxonne !
Cher and Meryl Streep sharing a kiss is probably the most beautiful thing I've ever seen and no one can tell me otherwise pic.twitter.com/LljvXLfpMB
— paolo (@paoloestrella__) July 20, 2018
4 – Un nouveau casting très sexy
Retour dans le passé oblige, les prétendants de Donna sont incarnés, dans leur version jeune, par de nouveaux acteurs bien appétissants. Vous tomberez évidemment sous le charme du ténébreux Jeremy Irvine (photo de couverture) que l’on a pu voir, notamment, dans le film Stonewall de Roland Emmerich et qui porte très bien la chemise ouverte sur son torse bronzé et musclé. On n’oubliera pas non plus le blondinet Josh Dylan et surtout Hugh Skinner (ci-dessous), qui vient tout juste de jouer le prince William dans la mini-série The Windsors et qui se montre plutôt à l’aise dans une reprise de Waterloo au milieu d’un bistro parisien de carte postale. Quant à Dominic Cooper qui interprète Sky, le petit ami de Sophia, il se montre beaucoup plus timide que dans le premier film où l’on pouvait mater ses abdos (rappelez-vous, dans le numéro avec ses potes en tenue de plongée).
5 – Les chansons d’Abba sont toujours aussi efficaces
Le premier Mamma Mia ! était un peu comme un best of grandeur nature du groupe suédois, de Waterloo (qui leur valut une victoire à l’Eurovision) à The Winner takes it all (la chanson qui donna l’idée à la productrice de faire un musical), en passant par Gimme, Gimme, Gimme ou Super Trouper. Ce deuxième épisode doit composer, en quelque sorte, avec les restes. S’il s’autorise à piocher de nouveau dans quelques incontournables (l’arrivée des invités sur Dancing Queen donne envie de se lever de son siège pour danser), cette suite va aussi puiser dans des titres un peu moins connu mais tout aussi efficaces du répertoire d’Abba comme When I Kissed the teacher ou Angel eyes. On ne dira rien sur certains numéros qui assument délibérément (ou non ?) leur côté kistch. Ahhhh ce ralenti improbable de la jeune Donna sur What’s the name of the game. Une dernière info pour la route, les fans d’Abba seront heureux d’apprendre que, trente-cinq ans après leur séparation, le groupe vient d’annoncer son intention de retravailler ensemble. En attendant, vous pourrez toujours vous amuser à les chercher parmi les figurants de Here We Go Again.
Mamma Mia ! Here We Go Again
Sortie en salle le 25 juillet 2018
Crédit photos : Universal Pictures France