La ville de Paris et l’Ardhis signent une convention pour loger 10 réfugiés LGBT par an
En octobre dernier, Ian Brossat, adjoint chargé du logement de la ville de Paris, inaugurait l’un des deux appartements que la ville mettait à disposition de France Terre d’Asile pour l’accueil de réfugiés LGBT en France. Il se disait alors prêt à travailler avec l’Ardhis, qui accompagne plus de 1 000 demandeurs d’asile LGBT par an. C’est désormais chose faite.
La ville de Paris et l’Ardhis ont signé aujourd’hui une convention qui permettra de loger dix réfugiés par an via la société d’économie mixte Adoma, également signataire de cette convention et qui construit et gère des logements sociaux.
La Ville était représentée par Ian Brossat et Hélène Bidard, adjointe chargée de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations.
Pour Ian Brossat, il ne s’agit que d’une première étape:
« Je suis très heureux de signer cette convention, affirme l’élu. C’est vrai que de manière globale, la question des réfugiés est pour nous une question majeure. J’ai honte de la manière dont aujourd’hui la France traite les réfugiés. On sait qu’un certain nombre de réfugiés qui cherchent l’asile chez nous le font parce que leur orientation sexuelle est un souci dans leur pays d’origine. Donc il est très important pour nous d’être exemplaire dans ce domaine. On sait bien que Paris est une ville refuge. Ca s’assume, ça s’organise et ce que nous cherchons à faire avec cette convention et surtout j’insiste sur le fait que ce n’est qu’un premier pas et qu’il devra être suivi de beaucoup d’autres. »
« Cette signature concerne les réfugiés, précise Thierry Moulin (ci-dessus, 4e à partir de la droite), président de l’Ardhis, les personnes qui obtiennent leur statut de réfugié et qui vont se trouver sans prise en charge d’accompagnement et notamment elles ne toucheront plus l’ADA, qui est l’Aide aux demandeurs d’asile et vont se retrouver dans une situation où ces personnes vont devoir s’inscrire au RSA, s’inscrire de nouveau pour bénéficier de la CMU. Il y a énormément de démarches administratives qui doivent être faites et avec ces démarches administratives, nous les encourageons à faire des formations, à rechercher un emploi, ce qui implique qu’on a besoin pour se stabiliser et pour être soi-même dans ces moments-là d’un logement indépendant et c’est l’objectif de cette convention. »
« On continue à les accompagner. Quand on vient d’avoir son statut on est malgré tout en période de fragilité. Parce qu’on a beaucoup attendu, on s’est beaucoup battu pour obtenir le sésame. Une fois le statut de réfugié obtenu on se retrouve à partir de zéro. »
LIRE AUSSI | La ville de Paris s’associe à France terre d’asile pour accueillir des réfugiés LGBT
Photo: Xavier Héraud