Tchétchénie: les persécutions homophobes reprennent de plus belle

Tchétchénie: les persécutions homophobes reprennent de plus belle

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Les persécutions à l’encontre des personnes LGBT en Tchétchénie ne sont jamais arrêtées, depuis qu’elles ont été révélées par le journal Novaia Gazeta. Mais elles se sont intensifiées dernièrement, dénonce le Russian LGBT Network,  l’association russe qui travaille sur ce sujet et « exfiltre » régulièrement des gays de Tchétchénie.

« Nous savons qu’environ 40 personnes ont été détenues, hommes et femmes. Au moins d’entre elles sont mortes suite à des tortures. Nous savons aussi que les détentions sont menées par des policiers et que les victimes sont détenues à Argun. », explique Igor Kochetkov, du Russian LGBT Network, sur le site de l’association.

Le militant ajoute que les forces de l’ordre font tout pour empêcher la fuite de leurs victimes, allant jusqu’à confisquer des papiers ou à intimider leurs proches.

Fin décembre, un rapport de Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avait publié un rapport faisant état d’une répression persistante des personnes LGBT dans cette République semi-autonome du Caucase, dirigée par Ramzan Kadyrov (photo). L’auteur de ce rapport de 36 pages appelait les autorités russes à mettre fin à l’impunité des forces de l’ordre tchétchènes.

« Il y a eu plusieurs « vagues » ou « purges », pouvait-on lire dans le rapport.  » La première vague a eu lieu de décembre 2016 à février 2017, la seconde a commencé en mars 2017 et s’est poursuivie  jusqu’en mai, le mois du Ramadan, après lequel la troisième vague a commencé, avant de s’arrêter en grande partie en raison des protestations internationales. »

Interrogé sur ces persécutions en juillet 2017, le président Tchétchène Ramzan Kadyrov avait répondu: « On n’a pas ce genre de personnes. Il n’y pas de gays chez nous. S’il y en a qu’on les emmène au Canada. Emmenez les loin de nous qu’on n’ait plus ça à la maison. Pour purifier notre sang, s’il y en a, emmenez les. »

Le Russian LGBT Network affirme avoir permis à 150 personnes de quitter la région, dont 130 hors de Russie. La France en a accueillie quelques unes.

 

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