La FSGL a remis ses premiers trophées du sport LGBT
La Fédération sportive gaie et lesbienne (FSGL) remettait hier ses premiers trophées du sport LGBT, dans le XIXème arrondissement de Paris, en présence de Frédéric Potier, de la Dilcrah (qui finance l’événement) et du maire du XIXème, François Dagnaud.
Le président de la FSGL, Sylvain Coopman, a d’abord rappelé que « le sport s’est construit sur le culte de la performance et la virilité, en oubliant le dépassement de soi, le respect, qui sont des valeurs fondamentales. » « Tous ceux qui ne rentrent pas dans ce cadre peuvent se sentir exclus », a-t-il ajouté avant de remettre les prix.
Le Prix du sport féminin est allé à l’association de football militante Les Dégommeuses pour ses actions sportives et militantes. En recevant le prix, Cécile Chartrain, sa présidente, a d’abord rappelé l’action de de l’association, qui en plus de son activité sportive, lutte contre les exclusions, notamment auprès des réfugié.e.s ou du sport à l’étranger (on se souvient notamment de leur opération Foot For Love). « Le sport formidable outil de lutte contre la discrimination et outil d’émancipation LGBT. Mais le sport ne peut pas lutter contre toutes les discriminations. On doit se battre non seulement pour un sport mais pour une société véritablement inclusive. »
Nash, une jeune ivoirienne qui joue avec les Dégommeuses a pris brièvement la parole: « Avec les Dégommeuses, je suis fière. Quand je suis avec elles, il n’y a pas de racisme. »
Le second prix, pour le Sport en région, est allé à l’association montpelliéraine Chemin des Cimes. Créée il y a 18 ans, cette dernière propose du badminton, de la randonnée, du squash, du volley et d’autres… En recevant le prix, son représentant a rappelé que l’association avait pu se développer notamment grâce à l’aide de la ville de Montpellier. « Les valeurs de partage et d’entraide sont importantes pour nous. C’est important d’être comme on est dans le sport. »
Enfin, le Premier prix est allé la Fédération Française de Roller et Skateboard, pour son adaptation de la Charte Sport et Trans, créée par la FSGL pour le roller derby. « Les personnes trans et intersexes ne pouvaient pas concourir dans les catégories de leur choix. C’est un premier pas pour rendre ce sport encore plus accessible. On se bat pour maintenir le niveau d’inclusivité. », ont affirmé les représentantes de la Fédération. « Cette charte met l’accent sur l’autodétermination. Sans démarche de changement d’état civil et sans besoin d’opération. On se bat pour que les tests de dopage excluent le taux d’hormone. », ont-elles ajouté.
Photos par Xavier Héraud