Un député européen hongrois démissionne après avoir été arrêté lors d’une orgie gay à Bruxelles
Le député européen hongrois Jozsef Sazjer a été arrêté vendredi dernier lors d’une orgie gay à Bruxelles en plein confinement avec plus d’une vingtaine d’hommes — un événement qui violait les restrictions sanitaires en vigueur dans le pays. Les policiers belges ont également retrouvé des stupéfiants dans son sac à dos alors qu’il tentait de fuir. Proche du président Viktor Orban et membre du parti au pouvoir le Fidesz, il a démissionné de son mandat dimanche dernier.
L’information pourrait presque prêter à sourire si on ne tenait pas compte du passif de cet homme politique sur les questions LGBT. « Pendant qu’il prenait du bon temps dans une ville LGBT-friendly comme Bruxelles, il a gâché la vie des personnes LGBT en Hongrie en réécrivant la Constitution », explique sur Twitter le journaliste d’investigation hongrois Szablocs Panyi.
1/ Why does it matter that Viktor Orbán’s close friend and ally, MEP József Szájer was caught having an orgy with 20+ men? Very simple. While he was enjoying himself in LGBT-friendly Brussels, he made life for LGBT people in Hungary miserable by rewriting the constitution. THREAD pic.twitter.com/uvMrD5WnwS
— Szabolcs Panyi (@panyiszabolcs) December 1, 2020
Jozsef Sazjer, par ailleurs marié à une femme, a en effet été le principal rédacteur de la nouvelle Constitution du pays, réécrite ors de l’arrivée au pouvoir du très autoritaire Viktor Orban en 2010. Dans ce texte figure la mention suivante: « La Hongrie protègera l’institution du mariage, définie comme l’union d’un homme et d’une femme et la famille comme étant la base de la survie de la Nation », ce qui revient de facto à empêcher l’ouverture du mariage aux couples de même sexe.
« Et il ne s’agit pas seulement du mariage, précise Szablocs Panyi. Ce passage de la Constitution sur le mariage et la famille est devenu un point de référence pour les futures législations qui visent à restreindre les droits et les les libertés des personnes LGBT. De plus, Viktor Orban s’en est servi comme justification légale à sa guerre culturelle. » Le président Hongrois ne manque en effet jamais une occasion de s’en prendre aux personnes LGBT que ce soit via la loi — il a récemment fait voter une loi qui empêche la reconnaissance légale des personnes trans — ou en critiquant tout ce qui est LGBT-friendly dans son pays.