15 salarié.e.s de Aides dénoncent la « culture du viol » qui règne au sein de l’association
Streetpress révèle l’existence d’une véritable culture du viol au sein de la plus importante association de lutte contre le sida, Aides.
Dans une enquête du site d’info, 15 salariés ou anciens salariés témoignent d’un climat pour le moins douteux, de pratiques allant jusqu’au harcèlement et à l’agression sexuelle et de mesures plutôt timides de la direction pour endiguer le problème.
Pour un ancien salarié, « Une main aux fesses ou des avances sexuelles lors d’un congrès ou d’une assemblée régionale est considérée comme une reconnaissance et une acceptation dans la grande famille Aidienne. »
Interrogé par Streetpress, le délégué général des salariés cite plusieurs mesures mises en oeuvres pour lutter contre des problèmes « structurels: « une formation à la prévention des agressions sexuelles a été proposée – mais elle n’est pas obligatoire –, un groupe de travail sur le sujet a été constitué et un plan de sensibilisation global a été imaginé, comprenant la diffusion d’un numéro de téléphone ». Des mesures que les salariés interrogés par le site d’info jugent « insuffisantes ».
Aides compte 450 salariés et 2000 bénévoles.
Ces révélations interviennent dans un climat de libération de la parole sur le viol et les agressions sexuelles chez les gays. La semaine dernière, les accusations de viol à l’encontre d’un élu parisien a déclenché un mouvement de témoignage sur les réseaux sociaux, un #MeTooGay, pour reprendre le hashtag utilisé. En décembre, le site d’info Mediapart a également révélé de nombreux dysfonctionnements au sein de l’association Le Refuge, parmi lesquelles un comportement parfois à la limite de l’agression sexuelle du directeur général.