Le guide Hornet du Lyon gay
À seulement 2h de TGV de Paris, Lyon est peut-être la ville de France (après la capitale, bien sûr) qui connaît la vie LGBT la plus animée. En 2009 et 2014, le magazine Têtu lui avait d’ailleurs décerné le titre de « ville la plus gay-friendly de France ». Ça mérite bien de passer quelques jours dans la « capitale des Gaules », désignée « meilleure destination européenne de week-end » lors des World Travel Awards en 2016.
Où se balader à Lyon ?
Au pied de la colline de Fourvière, le Vieux Lyon est le quartier médiéval et Renaissance de la ville. Le long de ses rues pavées, vous trouverez de nombreuses petites boutiques et des bouchons, ces restaurants où vous pourrez déguster des spécialités gastronomiques lyonnaises. Et, au sommet de la colline, la basilique de Fourvière offre une vue magnifique sur toute la ville.
S’il fait beau, ne passez pas à côté d’une balade au Parc de la Tête d’Or. Pris d’assaut par les Lyonnais.es les week-ends, ce poumon vert de la ville offre gratuitement aux visiteurs ses pelouses, son lac, ses sentiers et son zoo.
Les amateurs de musées auront le choix entre le Musée d’Art Contemporain (à côté du Parc de la Tête d’Or), le Musée des Beaux-Arts, qui expose environ 700 peintures ainsi qu’une belle collection d’objets antiques ou encore le Musée des Confluences, inauguré il y a trois ans et qui mêle histoire naturelle, anthropologie et histoire des sociétés et des civilisations.
La vie gay nocturne à Lyon
Lyon vit heureusement aussi le soir et la nuit et est plutôt bien dotée en établissements gays et lesbiens. Pour une bière à l’heure de l’apéro, optez pour le XS. Petit (comme son nom l’indique) mais chaleureux, ce bar rassemble une clientèle de tous âges, souvent nombreuse, dans une ambiance conviviale et sans chichis.
Pour un cocktail un peu plus tard dans la nuit, rendez-vous à la Chapelle Café, qu’on apprécie bien sûr pour sa vue imprenable sur la basilique de Fourvière (qu’on peut admirer depuis la terrasse aux beaux jours) mais aussi pour ses Dj-sets électro les week-ends.
Prêt pour le dancefloor ? Ouvert il y a deux ans, L’Impérial est un club gay qui accueille une clientèle assez jeune dans sa partie principale et un public d’amateurs de techno dans une seconde salle, L’Annexe.
Indémodable, indétrônable, l’United Café (qu’on appelle tout simplement l’UC) est la plus ancienne boîte gay de Lyon toujours en activité et est ouverte tous les soirs, même en semaine. Mais c’est évidemment les week-ends que ses murs voûtés en pierre accueillent le plus de monde, avec des soirées et des Dj’s différents quasiment chaque samedi.
Outre celles que proposent chaque week-end les établissements spécifiquement LGBT, Lyon accueille également quelques grosses soirées gays (quasi-)mensuelles, comme la Garçon Sauvage (ou GS) au Sucre. Chaque édition est un événement en soi, dont les 800 places s’arrachent en quelques minutes et pour lequel on vient de très loin. La recette de ce succès qui ne se dément pas depuis trois ans ? Une organisation dynamique (gérée par le collectif Plus Belle La Nuit), une programmation toujours irréprochable mêlant concerts et Dj-sets et enfin un public bigarré où les drags se mêlent aux kids et aux barbes à paillettes.
Tout aussi incontournable, la soirée La Garçonnière (installée depuis septembre à La Cour des Grands) enjaille les clubbers lyonnais depuis maintenant neuf saisons avec un concept simple mais efficace : deux salles pour deux ambiances, l’une orientée électro/house (avec un crew de Dj internationaux fidèles comme John Dixon, Pascale Voltaire, Antoine 909…) et l’autre branchée disco-pop et hits du moment.
Les événements LGBT immanquables de Lyon
Depuis 2011, Lyon s’enorgueillit d’abriter l’un des meilleurs festivals de cinéma LGBT de France. Écrans Mixtes (dont la huitième édition se déroulera du 7 au 15 mars et aura pour invité.es d’honneur les cinéastes Monika Treut, João Pedro Rodrigues et Bruce LaBruce) se distingue par la qualité cinéphile de sa programmation et de ses cartes blanches.
Après une première « vraie » édition couronnée de succès l’an dernier, le festival Intérieur Queer reviendra début juillet 2018. Mêlant clubbing, expos, projections et débats, cet événement initié par l’équipe de Plus Belle La Nuit (à qui on doit les soirées Garçon Sauvage) entend faire de Lyon une capitale queer européenne à l’égale de Berlin ou Barcelone. Un projet excitant auquel on a envie de croire et qui place un peu plus Lyon sur la carte des destinations gays immanquables !
Photo de Une via iStockphoto
Photo Musée des Confluences © Jean Housen