« My House »: le voguing brûle toujours à New York
Vous avez aimé la série Pose? Vous aimerez sans doute sa version documentaire et actuelle, intitulée My House. La mini-série sera disponible sur la plateforme Viceland France à partir du 9 septembre. On y suit 4 acteurs et actrices de la scène voguing new yorkaise, Alex Mugler, Tati 007, Precious Ebony et Jelani Mizrahi, dans les balls, chez eux ou avec les membres de leur house. Pour Viceland, qui a manifestement mis les moyens (la prise de vue des balls n’a quasiment rien à envier à la série de Ryan Murphy et donnent un meilleur aperçu de qu’est vraiment un ball), ils et elles évoquent ce que le voguing et la culture qui l’entoure ont représenté ou représentent pour eux.
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« C’est génial. C’est presque comme si tu étais Alice et que tu mets les pieds au pays des merveilles », nous confiait ainsi Alex Mugler, que nous avions rencontré il y a quelques mois dans les bureaux américains de Hornet.
« Une chose que j’aimerais que les gens sachent sur la culture ballroom, c’est la liberté de l’expression de soi. Ce ne sont pas juste des gens qui mettent des robes et des perruques et qui font les fous. », ajoute celui qui a dansé pour Rihanna ou FKA Twigs.
« A l’école, je ne pouvais pas m’exprimer. Dans la ballroom, on m’a donné le micro et on m’a demandé « Qu’as-tu à dire? » Une fois qu’on m’a donné ce micro, je l’ai pris et je me suis enfui avec. », témoigne également Precious Ebony, qui vient régulièrement à Paris pour être la commentator — celui ou celle qui anime l’événement — d’un ball. (On peut la voir dans notre série Voguers of Paris)
Dans My House, les quatre parlent aussi avec beaucoup de franchise de leurs doutes, de leurs peurs, mais aussi de leurs joies et de leurs succès (nombreux). Ils et elles sont une preuve manifeste que le voguing continue de brûler à New York, presque 30 ans après le documentaire légendaire Paris is Burning.