Chemsex: Les résultats de l’étude « Sea, sex and chems » ont été dévoilés

Chemsex: Les résultats de l’étude « Sea, sex and chems » ont été dévoilés

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Le Dr Dorian Cessa a présenté la semaine dernière à Paris les premiers résultats de l’étude « Sea, sex and chems », dont nous vous avions parlé sur Hornet. Dans le cadre de sa thèse, le médecin lyonnais avait lancé un questionnaire pour mieux comprendre les comportements et les usages de ceux qui utilisent des produits psychoactifs dans un contexte sexuel.

Près de 1200 chemsexers

2767 personnes ont répondu à l’enquête, mise en ligne au premier semestre 2021, dont 1196 personnes ayant déjà pratiqué le chemsex. Il s’agissait d’un questionnaire auto-administré, sur la base du volontariat. Les répondants ne peuvent donc pas être considérés comme un échantillon représentatif de la population, au sens statistique du terme. Cela limite donc l’interprétation que l’on peut faire des données, mais ces dernières ne sont pour autant pas inintéressantes.

Premier enseignement, lême s’ils ont été majoritaires à répondre, les gays et hommes bis ne sont pas seul au sein du « groupe chemsex ». On dénombre 883 hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (73,7%), 198 femmes (16,5%), 65 hommes hétérosexuels (5,4%) et 50 personnes non-cisgenres (4,2%). Cette pratique ne concerne donc pas que les gays.

Pour le Dr Dorian Cessa son étude a relevé un lien entre « les antécédents de violences sexuelles, l’entrée dans la vie sexuelle précoce, l’expérimentation du travail du sexe ou encore la préexistence d’une dysfonction sexuelle retrouvés » et les risques d’addictions. L’étude montre également que la séropositivité au VIH reste associée avec une majoration du risque de pratique du chemsex. Enfin,
l’étude pointe des risques notables d’addiction aux substances chez plus de 80% des pratiquantes et pratiquants du chemsex et un risque d ‘addiction comportementale sexuelle multiplié par trois.

Repenser la prise en charge du chemsex

En conclusion, Dorian Cessa appelle à repenser la prise en charge des personnes ayant des problèmes avec leurs pratiques de chemsex. Elle doit avoir  « une ambition de soin globale » et « se doit d’être addictologique, somatique, psychique mais surtout intégrative, dans une relation de confiance forte, marquée par un accueil inconditionnel et dépourvu de tout jugement normatif ». « Il est temps de repenser de manière encore plus humaine, l’accueil de nos patients pour toutes et tous. »

Ces résultats ont été dévoilés lors d’une conférence de presse à la Mairie de Paris. L’adjointe à la Santé Anne Souyris, et Jean-Luc Romero-Michel, qui a perdu son mari d’une overdose de GHB/GBL, ont annoncé un plan de prise en charge du chemsex pour 2022.

Une étude Hornet en 2017

En 2017, Hornet avait lancé un questionnaire en direction de ses utilisateurs sur la question du chemsex. Vous aviez été plus de 4000 à répondre. Retrouvez les résultats de cette étude dans cet article: Questionnaire exclusif Hornet: Un quart des répondants gays pratiquent le chemsex.

LIRE AUSSI | Stephan Vernhes, à propos du chemsex: « Il faut remettre du lien dans la communauté pour qu’on puisse en parler »

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