Quatre questions à Johan Amaranthe, président de Paris Black Pride

Quatre questions à Johan Amaranthe, président de Paris Black Pride

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L’association Paris Black Pride organise du 13 au 15 juillet son troisième week-end d’événements. Au programme: des soirées, un atelier et la première cérémonie des Paris Black Pride Awards, où sont nommés de nombreuses personnalités et projets: Kiddy Smile, Munroe Bergdorf, Lycinais Jean et bien d’autres… En pleins préparatifs pour son week-end chargé Johan Amaranthe, président de l’association, a accepté de répondre à nos questions pour faire le point sur l’association et les thèmes qu’elle porte.

HORNET: Trois ans après sa création, comment se porte Paris Black Pride?

JOHAN AMARANTHE: L’association grandit lentement mais sûrement, nous commençons à proposer des rendez-vous de plus en plus ambitieux au public et nous sommes de plus en plus très suivi.e.s à l’étranger surtout aux États Unis, au Brésil et quelques pays d’Afrique d’après ce que disent les statistiques de nos réseaux sociaux. Nous grandissons!

Avez-vous l’impression que les thèmes portés par l’association commencent à infuser le milieu LGBT?

Le concept de « Black Pride » passe toujours mal chez certain.e.s et nous sommes dans un moment où le milieu LGBT ne peut plus être étonné de notre existence, 2016 n’était pas un mouvement d’humeur qui accouchait de notre création. Ça s’est fait car notre génération en avait assez d’être sage  et d’attendre qu’on vienne nous sauver et que nous soyons instrumentalisé.e.s en mode « token ». Après hélas cette prise de conscience du racisme dans cette communauté n’a toujours pas eu lieu.

Vous créez la première cérémonie des PBP Awards, pourquoi?

Encore une volonté de créer nos propres espaces de célébration et d’empowerment, surtout quand nous avons des personnalités et des organisations qui œuvrent de manière remarquable pour faire avancer nos combats, et qui sont un peu les voix et la visibilité des personnes qui n’ont en pas et cela est absolument fondamental que nous ayons un tel espace. La genèse de notre cérémonie de récompenses n’a rien à voir avec les Out d’Or. Jusque là, nous n’avons jamais été invité à assister et être visible dans cette cérémonie, qui prend le fameux besoin de diversité assez mal.

Des militant.e.s queer et trans racisé.e.s ont pris la tête de la marche des fiertés le 30 juin. Que pensez-vous de leur démarche?

Leur démarche était respectable et il était absolument nécessaire de faire entendre ce discours et faire ce « hijacking » était un moyen assez efficace. Maintenant, parle t-iels pour toutes les personnes queer et trans racisé.e.s noir.e.s? Je crois que non. Néanmoins ce que j’en pense vraiment, c’est une discussion que j’aurai avec ces personnes directement.

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