
#MeTooGay : Enquête classée sans suite dans l’affaire Guillaume T.
La Justice vient de classer sans suite l’enquête ouverte contre le conseiller de Paris PCF Maxime Cochard (photo ci-dessus) et son compagnon pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, rapporte Le Monde.
L’affaire débute en janvier 2021. Un étudiant, Guillaume T., accuse sur Twitter l’homme politique et son compagnon de viol. Dans la foulée, de nombreux internautes racontent sur les réseaux sociaux leurs expériences d’abus sexuels. C’est ce qu’on a appelé le #MeTooGay. L’élu et son compagnon, qui milite également au Parti communiste, démentent les faits et annoncent porter plainte contre Guillaume T. « De fait, le dossier que constitue leur avocate, Me Fanny Colin, est nourri de très nombreux messages amoureux entre les trois hommes. Jamais Guillaume T. n’y évoque une quelconque violence, surprise ou emprise dont il aurait été victime. Même après la fin de leur relation, Guillaume T. semble rester en bons termes avec Maxime Cochard. », note Le Monde.
L’affaire prend un tour encore plus dramatique quelques jours plus tard. Le 9 février, Guillaume T. est retrouvé sans vie dans sa chambre d’étudiant. Il s’est suicidé. Au nom de sa famille une plainte est déposée contre l’élu et son compagnon. C’est celle-ci qui vient d’être classée sans suite.
« Tout était faux »
« Enfin officiellement innocentés par la justice. Tout était faux. C’était un mensonge. », a réagi Maxime Cochard sur Twitter, avant d’ajouter qu’il prendrait la parole plus tard sur le sujet.
Enfin officiellement innocentés par la justice. Tout était faux. C’était un mensonge. Je prendrai la parole plus tard sur tout ça. Merci à vous tous qui nous avez soutenus ! L’amitié et la fraternité sont plus fortes que la haine et la calomnie. pic.twitter.com/H6ZrMOrsIn
— Maxime Cochard (@MaximeCochard_) May 27, 2022
Les amis et soutiens de Guillaume T., qui s’étaient mobilisés peu après sa mort, ont fait part de leur colère sur les réseaux sociaux, avec le hashtag #JusticepourGuillaume.
S’estimant harcelés et diffamés par certains d’entre eux après le déclenchement de l’affaire, Maxime Cochard et son compagnon ont déposé plusieurs plaintes en diffamation.
Photo: Xavier Héraud